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Année 2022

 

 

SC 632, Isaac de l'Étoile, Lettre sur l'âme. Lettre sur le canon de la messe

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Outre ses Sermons, Isaac, abbé de l’ Étoile en Poitou († 1169), est l’auteur de deux lettres-traités portant sur des sujets forts différents, mais qui toutes deux retracent l’ ascension de l’ âme vers Dieu. Dans la Lettre sur l’âme, promise à une grande postérité car reprise dans un traité largement utilisé au xiiie siècle, il présente de façon systématique cette progression de l’ âme, depuis les réalités corporelles, grâce à ses cinq puissances : sens, imagination, raison, intellect, intelligence. Dans la Lettre sur le canon de la messe, unique témoin cistercien de ce genre littéraire, Isaac déploie une interprétation allégorique et spirituelle très originale de la liturgie eucharistique, liant actions du canon et étapes de la montée de l’ âme. Ces brefs textes feront entrer le lecteur dans l’oeuvre d’ un esprit brillant, bel exemple de la fructueuse rencontre entre la culture du cloître et celle des écoles.

 

Elias Dietz (o. c. s. o.) est abbé de l’ Abbaye de Gethsemani (Kentucky). Caterina Tarlazzi est chercheure en histoire de la philosophie médiévale à l’ Université Ca’ Foscari de Venise. Laurence Mellerin coordonne l’ édition des auteurs latins médiévaux de la collection Sources Chrétiennes. Robert Favreau est professeur honoraire d’histoire médiévale à l’ Université de Poitiers.

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SC 630, Ambroise de Milan, Sur la mort de Valentinien II

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L’oraison funèbre de l’empereur Valentinien II (375-392) a été prononcée par Ambroise, évêque de Milan, en juillet/août 392, plus de deux mois après la mort du prince, le 15 mai 392 à Vienne (en Gaule), d’où il se disposait à passer en Italie.
Des raisons politiques, mais surtout des relations personnelles, de respect filial chez l’un, d’affection paternelle chez l’autre, unissaient l’empereur, mort à 21 ans, et son prestigieux aîné. La mort brutale et inattendue de Valentinien avait soulevé la question du « genre de la mort » : assassinat ou suicide ? À cette question, qui aujourd’hui encore n’est pas tranchée, l’évêque se refusa, par prudence politique ou manque de certitude, à répondre, tout en s’efforçant de répliquer à ceux qui l’incriminaient pour cette mort. En tant que témoin le plus proche, le plus directement intéressé, il souhaite éviter de créer la division dans une cérémonie aussi solennelle. Tourmenté par le remords d’avoir tardé à conférer le baptême à Valentinien, il souligne l’importance du baptême de désir, tout en rappelant le sens chrétien de la mort comme étape vers la vie éternelle. Ambroise a ainsi donné à son discours la forme et le ton d’une prière, la Bible – notamment le Cantique des cantiques – prenant progressivement le pas sur la rhétorique classique et la poésie profane.

 

Jean-François Berthet et Guy Sabbah ont enseigné le latin à l’Université Lumière-Lyon 2.
Laurent Angliviel de la Beaumelle (1936-2019) a enseigné l’histoire ancienne à l’Université de Picardie.

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SC 629, Ambroise de Milan, Sur la mort de Théodose

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Le 17 janvier 395, Théodose Ier (le Grand), seul empereur régnant, meurt subitement à Milan, à l’âge de cinquante ans à peine. Au mois de septembre précédent, à la bataille du Frigidus (la rivière Froide, en Slovénie actuelle), il a triomphé de l’usurpateur Eugène, artisan d’une « réaction païenne ». À cette date, longtemps tenue pour une charnière entre l’Antiquité et le Moyen Âge, le pouvoir impérial n’est pas pleinement assuré, d’autant que Théodose laisse deux fils, âgés seulement de dix-sept et dix ans : Arcadius et Honorius.
Lors des funérailles célébrées quarante jours plus tard, Ambroise de Milan, qui s’était entretenu peu avant avec l’empereur, se montre pleinement conscient de la gravité de la situation politique. Il invite tout d’abord les deux fils, Arcadius et Honorius, à continuer l’œuvre de leur père ; puis, faisant l’éloge des vertus chrétiennes, il prône la clémence et place, dans la bouche de Théodose, les paroles du Psaume 114, développant ensuite l’éloge de l’empereur défunt et concluant sur les retrouvailles célestes.
Cette oraison funèbre présente la particularité de contenir aussi un long développement narratif : la découverte à Jérusalem par Hélène, mère de Constantin, de la Croix et des clous de la Passion, puis leur présence sur le diadème, rappelant aux deux fils leurs devoirs – des recommandations dignes d’un « miroir des princes », dont la postérité se souviendra.

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Yves-Marie Duval († 2007), professeur à l’Université de Paris-X Nanterre, spécialiste de Jérôme et d’Ambroise, n’ayant pu achever cette édition, c’est Benoît Gain, l’un de ses disciples et amis, professeur de langue et littérature latines à l’Université de Grenoble Alpes, qui a complété et mis à jour le dossier.

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SC 626, Dadisho Qatraya, Commentaire sur le Paradis des Pères, tome I

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Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande œuvre, écrite en syriaque au VIIe siècle par un chrétien originaire d'une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho Qatraya. Surnommé "le Voyant", c'est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l'Église syro-orientale, alors en plein essor.

L'ouvrage ici édité est unique : c'est le seul commentaire continu, à l'époque ancienne, de cette collection d'apophtegmes des moines du désert d'Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l'un des textes fondamentaux du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho y répond aux questions dans l'état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d'inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.

Ce volume, le premier des trois programmés, comporte l'introduction et la première des deux parties du texte, composée de 108 questions et réponses.

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David Phillips, collaborateur de l'Institut orientaliste de Louvain (Louvain-la-Neuve, Belgique) et de la base de données de textes syriaques lemmatisés GREgORI, a publié plusieurs études sur les auteurs ascético-mystiques syriaques et sur les versions syriaques de la Bible.

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SC 625, Hilaire de Poitiers, Commentaire sur les Psaumes (119-126)

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Les Commentaires sur les Psaumes 119 à 126, composés par Hilaire au cours de son ministère épiscopal (vers 353-367), poursuivent l’itinéraire constitué par la troisième cinquantaine du Psautier : pour l’évêque de Poitiers, il ne s’agit plus de parler de conversion, comme dans la première cinquantaine, ni d’acquérir les vertus, comme dans la deuxième, mais d’envisager le royaume céleste dans la gloire.

 

Les huit psaumes ici commentés font partie des quinze « psaumes des montées » (Ps 119 à 133), accompagnant la montée des pèlerins juifs au Temple de Jérusalem. Dans son traité sur le Ps 119, dont le début sert de préface à ces « cantiques des degrés », Hilaire veut reconnaître en ce chiffre 15, décomposé en 7+8, le progrès et la montée de la Loi à l’Évangile, de l’Ancien au Nouveau Testament, de la terre au ciel, de cette vie à l’autre. Une montée conduisant, dans le traité sur le Ps 126, à la maison de Dieu, qui n’est pas la Jérusalem terrestre, mais le Temple spirituel des croyants : cette cité immatérielle, dont la construction ne peut se faire sans souffrance ni passage par la mort, rassemble toutes les nations et tous les âges.

 

Échos de la prédication de l’évêque de Poitiers sur ce livre central pour le christianisme, ces traités partagent une profonde expérience personnelle. Ils sont pour la première fois intégralement traduits en français.
 

Mgr Patrick Descourtieux travaille au service du Saint-Siège (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) et enseigne à l’Institutum Patristicum Augustinianum (Rome). Il a publié dans Sources Chrétiennes les StromatesIII (SC 608), VI (SC 446) et le Quis dives salvetur (SC 537) de Clément d’Alexandrie ainsi que les tomes I (SC 515), II (SC 565), III (SC 603) et IV (SC 605) des Commentaires sur les Psaumes d’Hilaire de Poitiers.

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SC 624, Cyrille d'Alexandrie, Contre Julien VIII-IX

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Le Contre Julien de Cyrille d’Alexandrie († 444) est une réfutation monumentale de l’ouvrage de polémique antichrétienne rédigé par l’empereur Julien en 362-363. Ce traité, qu’il est d’usage d’appeler Contre les Galiléens, est conservé presque exclusivement par les citations qu’en donne Cyrille. Le livre VIII, très spécifique, ne réfute que trois fragments de Julien choisis de manière à présenter un traité dogmatique sur la Trinité et l’Incarnation. Selon Julien, Moïse et les prophètes n’ont pas annoncé Jésus, et le début de l’Évangile de Jean prouverait que les chrétiens croient en plusieurs dieux. Pour lui répondre, l’Alexandrin expose sa théologie trinitaire à partir de ses fondements scripturaires et grâce à une longue séquence de citations philosophiques – certaines ne sont transmises que par Cyrille – visant à établir que Platon, Numénius, Plotin, Porphyre et le Corpus hermétique ont eu connaissance de la Trinité. Pour le volet sur l’Incarnation, il cite le philosophe Amélius, qui aurait « su qu’un Verbe s’était fait homme ». Le livre IX poursuit l’exposé christologique avec l’exégèse de textes aussi mystérieux que célèbres : Genèse 6 sur l’union des « fils de Dieu » avec les filles des hommes, et Lévitique 16 sur le bouc émissaire. Contre Julien, pour qui le christianisme a trahi le judaïsme, il défend aussi, en citant encore Porphyre, la signification figurative de la Loi et sa valeur pour les chrétiens.

 

Marie-Odile Boulnois est Directrice d’études à l’École Pratique des Hautes Études (Patristique grecque et histoire des dogmes). Spécialiste de Cyrille d’Alexandrie, elle a publié Le paradoxe trinitaire chez Cyrille d’Alexandrie, Paris 1994. Elle a collaboré aux t. I et III des Lettres festales de Cyrille (SC 372 et 434) et a dirigé le Contre Julien III-V (SC 582).

 

Jean Bouffartigue, décédé en 2013, était Professeur émérite de grec à l’Université Paris X Nanterre. Spécialiste de l’empereur Julien, il a publié L’Empereur Julien et la culture de son temps, Paris 1992, et édité Porphyre, De l’abstinence I-II, CUF, 1977. Il a collaboré à l’Histoire ecclésiastique de Théodoret de Cyr (SC 501) et au Contre Julien III-V (SC 582).

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SC 623, Nil d'Ancyre, Le Commentaire sur le Cantique.

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Le Commentaire sur le Cantique de Nil d’Ancyre est le plus ancien commentaire grec complet de ce livre biblique qui soit transmis dans la langue originale. Alors que les autres commentaires conservés s’arrêtent avant la fin, celui-ci va jusqu’au bout du livre. Prenant la suite du tome I (SC 403), le présent volume offre précisément toute la fin du Commentaire, de Ct 4,2 à 8,14.

 

Composé au tournant des ive et ve siècles par un moine, l’ouvrage montre différents aspects de la vie spirituelle proprement monastique dans l’effort qui tend à l’union avec le divin. Du poème dramatique qu’est le Cantique des cantiques, l’exégèse nilienne fait une sorte de roman dont l’héroïne est une prostituée qui change de vie pour devenir digne de noces royales. Elle figure la vie de l’âme et ses divers mouvements. Le Cantique est une prophétie de l’union du Verbe de Dieu et de l’âme, telle qu’elle se réalise dans l’histoire du salut à travers la mort et la résurrection du Christ et comme la vivent les fidèles à travers la liturgie pascale et baptismale. Dans ces dernières pages, l’auteur figure l’âme unie au Verbe, jusque après la Résurrection, dans la lumière et la profusion paradisiaque de son Ascension.


Marie-Gabrielle Guérard, après une année de post-doc. à l’université de Harvard grâce à la Fondation Sachs, et une carrière d’enseignement à l’étranger, a passé ses vingt dernières années professionnelles comme ingénieur de recherches au CNRS, travaillant aux Sources Chrétiennes. Ses recherches personnelles sont consacrées à l’œuvre de Nil d’Ancyre et à l’exégèse ancienne du Cantique des cantiques.

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SC 622, Athanase d'Alexandrie, Tome aux Antiochiens. Lettres à Rufinien, à Jovien et aux Africains. 

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En 360, pour l’évêque d’Alexandrie, le salut des croyants est en jeu : « homéenne », la foi officielle de l’empire romain en 360 reconnaît au Christ une simple « ressemblance » avec le Père. Athanase tente donc de reconstruire l’unité de l’Église autour de la foi définie au concile de Nicée en 325, disant le Fils « consubstantiel » au Père. Après le synode d’Alexandrie qu’il convoque en 362, il écrit aux Antiochiens un « tome », c’est-à-dire une lettre officielle, alors que s’opposent à Antioche plusieurs tendances. Parmi les homéens modérés, Mélèce réunit un synode en 363 qui réinterprète le « consubstantiel » nicéen ; il en adresse le résultat à l’empereur Jovien, passant outre Athanase qui réagit en dénonçant cette interprétation dans sa Lettre à Jovien sur la foi.

 

Deux autres lettres complètent le dossier : la Lettre à Rufinien, sur la réintégration des clercs qui ont signé la formule de 360, et la Lettre aux Africains, rejetant les positions homéennes du synode de Rimini (359). En annexes sont aussi traduits plusieurs documents du dossier.

 

L’ensemble offre à voir comment le grand Alexandrin défend l’idée que « Nicée suffit », tout en faisant évoluer la foi trinitaire, en particulier sur le Saint-Esprit.

 

Annick Martin, professeur émérite d’histoire ancienne à l’Université de Rennes 2, est spécialiste d’Athanase, auquel elle a consacré plusieurs livres, dont Athanase d’Alexandrie et l’Église d’Égypte au IVe siècle (328-373), Rome 1996. Elle a déjà contribué dans la collection à deux volumes d’Athanase (SC 317, 563), ainsi qu’à l’Histoire ecclésiastique de Théodoret de Cyr (SC 501 et 530).

 

Xavier Morales est assistant à la Pontificia Universidad Católica de Santiago du Chili. Auteur d’une thèse sur la Théologie trinitaire d’Athanase d’Alexandrie (EAA 180, Paris 2006), dans la collection il a publié avec A. Martin la Lettre sur les synodes d’Athanase (SC 563).

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SC 621, Hilaire de Poitiers, Les Synodes

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Nous sommes à l’hiver 358-359. Hilaire, évêque de Poitiers, exilé en Orient pour sa résistance à l’arianisme, reçoit une demande des évêques occidentaux un peu perdus dans la multitude des synodes et des confessions de foi qui se sont succédé depuis quelques années. Il leur adresse en retour ce mémoire, en forme de lettre ouverte, où il fournit la documentation demandée (les principales confessions de foi émanées des synodes), avec ses explications et ses jugements, tantôt sévères et tantôt bienveillants.

 

En confessant le Fils « consubstantiel » au Père, après le concile de Nicée en 325, que veut-on dire ? Les sensibilités et opinions qui se croisent mettent en jeu la foi et l’union des Églises. Hilaire le sait, et connaît les risques de malentendus, et même de schisme, provoqués par le passage du grec au latin. Il s’efforce, dans ces pages souvent lumineuses et parfois subtiles, d’expliquer aux pasteurs latins les débats grecs et leurs enjeux, précisant pourquoi il faut accepter telle expression de la foi et refuser telle autre, et se défendant lui-même au besoin. Sa documentation précise et son acuité de jugement font de sa Lettre sur les synodes, ici offerte avec un nouveau texte critique et la première traduction française, une source précieuse pour les historiens et les théologiens.

 

Michael Durst, prêtre du diocèse de Cologne, a consacré sa thèse d’habilitation (Bonn, 1994) à cette oeuvre d’Hilaire. Professeur ordinaire d’Histoire de l’Église et de patrologie à la Theologische Hochschule de Coire (Suisse), il est spécialiste d’Hilaire et de l’histoire ancienne du diocèse de Coire.

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SC 620, Geoffroy d'Auxerre, Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima). Livres I-II

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La première Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima) est sans aucun doute la plus importante, la plus élaborée et la plus belle des biographies anciennes de saint Bernard. Elle a été rédigée, en partie de son vivant, par trois de ses proches – Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval et Geoffroy d’Auxerre –, en vue de son procès en canonisation. Outre ses richesses pastorales et spirituelles, elle demeure une source historique fondamentale, car ses trois auteurs faisaient partie de l’entourage de Bernard et ont été témoins de bien des événements qu’ils rapportent. Leurs approches, différentes et complémentaires, donnent une vision riche et nuancée de la complexe personnalité de l’abbé.

 

Ce volume contient les trois derniers livres de la Vie, entièrement dus à Geoffroy d’Auxerre.

 

Le frère Raffaele Fassetta (o.c.s.o.) est moine de l’Abbaye Notre-Dame de Tamié. Fin connaisseur de l’oeuvre de saint Bernard, à laquelle il a consacré de nombreux articles, il a déjà collaboré à plusieurs volumes de la collection : il est le traducteur des 86 Sermons sur le Cantique de l’abbé de Clairvaux (SC 414, 431, 452, 472, 511) et a publié en 2011 les Notes sur la vie et les miracles de saint Bernard de Geoffroy d’Auxerre (SC 548).

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SC 619, Guillaume de Saint-Thierry et Arnaud de Bonneval, Vie de saint Bernard de Clairvaux

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La première Vie de saint Bernard, abbé de Clairvaux (Vita prima) est sans aucun doute la plus importante, la plus élaborée et la plus belle des biographies anciennes de saint Bernard. Elle a été rédigée, en partie de son vivant, par trois de ses proches – Guillaume de Saint-Thierry, Arnaud de Bonneval et Geoffroy d’Auxerre –, en vue de son procès en canonisation. Outre ses richesses pastorales et spirituelles, elle demeure une source historique fondamentale, car ses trois auteurs faisaient partie de l’entourage de Bernard et ont été témoins de bien des événements qu’ils rapportent. Leurs approches, différentes et complémentaires, donnent une vision riche et nuancée de la complexe personnalité de l’abbé.

 

Ce volume contient les deux premiers livres de la Vie.

 

Le frère Raffaele Fassetta (o.c.s.o.) est moine de l’Abbaye Notre-Dame de Tamié. Fin connaisseur de l’oeuvre de saint Bernard, à laquelle il a consacré de nombreux articles, il a déjà collaboré à plusieurs volumes de la collection : il est le traducteur des 86 Sermons sur le Cantique de l’abbé de Clairvaux (SC 414, 431, 452, 472, 511) et a publié en 2011 les Notes sur la vie et les miracles de saint Bernard de Geoffroy d’Auxerre(SC 548).

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Année 2021
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SC 618, Eucher de Lyon, Clés pour l'intelligence spirituelle

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Avec Eucher, un grand auteur de l'Antiquité chrétienne fait son entrée dans la collection Sources Chrétiennes. Futur évêque de Lyon, il est moine à Lérins quand, vers 430-434, il rédige ces deux œuvres pour la formation exégétique et théologique de ses fils, Salonius et Veranus, élevés sur l'île et futurs évêques eux aussi.

Le premier écrit, intitulé Clés pour l'intelligence spirituelle, est, en 10 chapitres et pas moins de 458 entrées, un dictionnaire des symboles bibliques qui vise à faciliter une lecture spirituelle de l'Écriture ; Eucher y traite d'une grande variété de sujets : Dieu ou le Christ, le monde d'en haut, la terre, les êtres vivants, certaines réalités ou certains mots, Jérusalem, les nombres...

Le second écrit, intitulé Instructions, répond en deux livres à diverses questions sur la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse (livre I), et fournit nombre d'explications (livre II, en 15 chapitres et 396 entrées) : sens de termes hébreux ou grecs, noms de lieux et noms propres, vêtements sacerdotaux, poids et mesures, calendrier et fêtes bibliques, etc.

Puisant aux sources de Jérôme, et d'Augustin, et de bien d'autres, les deux œuvres ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen-Âge, Eucher étant souvent un précieux chaînon - jusqu'à présent manquant - dans la transmission d'un savoir biblique.

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Martine Dulaey, professeur des Universités, directeur d'études émérite à l'École Pratique des Hautes Études, section des Sciences Religieuses, et membre honoraire du Laboratoire d'études sur les monothéismes (LEM, UMR 8584, CNRS), codirige, avec A.-I. Bouton-Touboulic, la Bibliothèque Augustinienne, publiée par l'Institut d'Études Augustiniennes. Elle compte de très nombreuses publications, dont déjà, dans la collection, Victorin de Poetovio, Sur l'Apocalypse, et autres écrits (SC 423, 1997).

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SC 617, Hildegarde de Bingen, Opuscules monastiques II Sur la Règle de saint Benoît. Vie de saint Disibod. Solutions à trente-huit questions. 

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L'intérêt contemporain pour l'oeuvre de Hildegarde de Bingen (1098-1179) a laissé dans l'ombre sa vie monastique à l'école de saint Benoît. Sont réunis ici, en deux tomes, quatre opuscules qui reflètent sa conception du monachisme, enracinée dans la tradition et profondément originale dans son expression.

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Le Commentaire de la Règle de saint Benoît, un des rares du Moyen-Âge, nous révèle une femme pratique, attachée à la valeur bénédictine de discretio (discernement, mesure), tandis que la Vie de saint Disibod nous entraîne dans une vaste fresque historique d'où ressort un idéal monastique à la fois contemplatif et actif. Quant aux Solutions à trente-huit questions, écrites à la fin de sa vie, elles témoignent de l'autorité qui lui était alors reconnue en matière d'exégèse.

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Les textes de ce volume, avec une première traduction française, sont proposés dans la version du Riesencodex, rédigé sous la supervision de l'abbesse elle-même.

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Sr Hildegarde Boemare (o.s.b.) est moniale à l'Abbaye de Pradines.

Sr Maura Zátonnyi (o.s.b.) est moniale à l'Abbaye Sainte-Hildegarde d'Eibingen, dont elle poursuit la tradition de recherche. Outre diverses publications et traductions, elle a collaboré à la position théologique pour la nomination de Hildegarde comme docteur de l'Église. Elle a fondé et anime la St. Hildegard-Akademie.

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SC 616, Hildegarde de Bingen, Opuscules monastiques I Testament prophétique 

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L'intérêt contemporain pour l'oeuvre de Hildegarde de Bingen (1098-1179) a laissé dans l'ombre sa vie monastique à l'école de saint Benoît. Sont réunis ici, en deux tomes, quatre opuscules qui reflètent sa conception du monachisme, enracinée dans la tradition et profondément originale dans son expression.

À sa communauté inquiète, la supérieure attentionnée livre son Testament prophétique, témoin de ce qu'elle considère comme fondamental. Cet écrit d'une grande richesse, rythmé par trois relectures de l'histoire du salut, comporte notamment le commentaire du Symbole de saint Athanase, la Vie de saint Rupert et une longue méditation spirituelle où se mêlent prose et poèmes liturgiques.

Ces textes, avec une première traduction française, sont proposés dans la version du Riesencodex, rédigé sous la supervision de l'abbesse elle-même.

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Sr Hildegarde Boemare (o.s.b.) est moniale à l'Abbaye de Pradines.

Sr Maura Zátonnyi (o.s.b.) est moniale à l'Abbaye Sainte-Hildegarde d'Eibingen, dont elle poursuit la tradition de recherche. Outre diverses publications et traductions, elle a collaboré à la position théologique pour la nomination de Hildegarde comme docteur de l'Église. Elle a fondé et anime la St. Hildegard-Akademie.​

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SC 615, Évagre le Pontique, Scholies aux psaumes, t. II

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Découvertes à la fin des années 1950, les Scholies aux Psaumes bénéficient pour la première fois d’une édition critique complète et d’une traduction. Composées par Évagre le Pontique († 399) à une période intermédiaire de son activité littéraire, elles constituent le plus important de ses commentaires bibliques, par leur nombre – près de 1400 scholies – et par leur contenu spirituel et doctrinal exceptionnel. Le « philosophe du désert » y retrace l’itinéraire spirituel de chaque individu vers la connaissance de Dieu, mais aussi l’histoire globale de toutes les créatures et souligne le rôle central du Christ dans cette histoire. L’exégète interprète la totalité du Psautier grec, mais, comme à son habitude, de façon sélective, en choisissant tels versets, tels mots. Il témoigne ainsi de l’excellente connaissance du Psautier dans les milieux monastiques égyptiens, où il était connu par coeur et récité dans la cellule, en privé, pendant l’office de nuit appelé « petite synaxe ».

 

Ce second volume contient le texte grec des scholies aux psaumes 71 à 150, accompagné d’une traduction française annotée et suivi d’un appendice sur un réemploi de quelques scholies par Michel Psellos, de multiples index et d’un tableau d’ensemble des scholies présentes dans les manuscrits utilisés.

 

Marie-Josèphe Rondeau, professeur émérite à l’Université de Caen, a consacré sa thèse aux Commentaires patristiques du Psautier (IIIe-Ve siècles) et elle est l’auteur de la traduction française de la Vie de Constantin (SC 559).

 

Paul Géhin, directeur de recherche émérite au CNRS (IRHT, Section grecque et de l’Orient chrétien) a publié plusieurs textes évagriens dans la Collection, seul (SC 340, 397, 514, 589), ou en collaboration avec Antoine et Claire Guillaumont (SC 438). Il poursuit maintenant l’édition des Lettres, des Képhalaia gnostica et desSkemmata.

 

Matthieu Cassin, chargé de recherche au CNRS (IRHT, Section grecque et de l’Orient chrétien) et spécialiste de Grégoire de Nysse, a publié les Homélies sur le Notre Père de cet auteur, avec Christian Boudignon (SC 596). Il prépare maintenant l’édition du Contre Eunome III et des Homélies sur les Béatitudes du même auteur.

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SC 614, Évagre le Pontique, Scholies aux psaumes, t. I

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Découvertes à la fin des années 1950, les Scholies aux Psaumes bénéficient pour la première fois d’une édition critique complète et d’une traduction. Composées par Évagre le Pontique († 399) à une période intermédiaire de son activité littéraire, elles constituent le plus important de ses commentaires bibliques, par leur nombre – près de 1400 scholies – et par leur contenu spirituel et doctrinal exceptionnel. Le « philosophe du désert » y retrace l’itinéraire spirituel de chaque individu vers la connaissance de Dieu, mais aussi l’histoire globale de toutes les créatures et souligne le rôle central du Christ dans cette histoire. L’exégète interprète la totalité du Psautier grec, mais, comme à son habitude, de façon sélective, en choisissant tels versets, tels mots. Il témoigne ainsi de l’excellente connaissance du Psautier dans les milieux monastiques égyptiens, où il était connu par coeur et récité dans la cellule, en privé, pendant l’office de nuit appelé « petite synaxe ».

 

Ce premier volume contient, avec l’introduction des deux tomes, le texte grec des scholies aux psaumes 1 à 70, accompagné d’une traduction française annotée.

 

Marie-Josèphe Rondeau, professeur émérite à l’Université de Caen, a consacré sa thèse aux Commentaires patristiques du Psautier (IIIe-Ve siècles) et elle est l’auteur de la traduction française de la Vie de Constantin(SC 559).

 Paul Géhin, directeur de recherche émérite au CNRS (IRHT, Section grecque et de l’Orient chrétien) a publié plusieurs textes évagriens dans la Collection, seul (SC 340, 397, 514, 589), ou en collaboration avec Antoine et Claire Guillaumont (SC 438). Il poursuit maintenant l’édition des Lettres, des Képhalaia gnostica et desSkemmata.

 Matthieu Cassin, chargé de recherche au CNRS (IRHT, Section grecque et de l’Orient chrétien) et spécialiste de Grégoire de Nysse, a publié les Homélies sur le Notre Père de cet auteur, avec Christian Boudignon (SC 596). Il prépare maintenant l’édition du Contre Eunome III et des Homélies sur les Béatitudes du même auteur.

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SC 613, Grégoire de Nysse, Homélies sur le Cantique des cantiques, t. I. Homélies I-V

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Les Homélies sur le Cantique des Cantiques comptent peut-être parmi les pages les plus remarquables de la littérature patristique. Après Origène, elles livrent la fine pointe de la spiritualité chrétienne inspirée par ce chant biblique au plus intime de la relation à Dieu. L’épouse du Cantique représente pour l’exégète, au sein de l’Église, l’âme du chrétien, appelée à un progrès infini, « de commencement en commencement », vers un Dieu infini. Ce faisant, le Cappadocien ne fait pas seulement oeuvre d’exégète, il jette les fondements philosophiques et théologiques de la mystique chrétienne ; il ne donne pas seulement sa légitimité religieuse à un livre « érotique », il exprime et formule le changement décisif que le christianisme opère dans le rapport au temps, au divin et à soi‑même.
Même si elles s’arrêtent au verset 9 du chapitre 6, les 15 homélies, réécrites dans les années 390 après avoir été prononcées en assemblée, semblent constituer un tout achevé. Les cinq premières (jusqu’à Ct 2, 17), précédées d’un prologue général, marquent une première étape dans la progression spirituelle de l’épouse, figure de l’âme et de l’Église, une étape de purification des passions et de croissance dans le désir de voir l’Époux.

 

Mariette Canevet (Université de Strasbourg) se consacre depuis sa première traduction d’extraits des Homélies sur le Cantique des Cantiques (La colombe et la ténèbre, Paris 1967) et sa thèse sur L’herméneutique biblique de Grégoire de Nysse (Paris 1983), à l’étude de ce Père cappadocien. Elle a aussi publié : Philon d’Alexandrie : maître spirituel, Paris 2009, et Le discernement spirituel, Paris 2014.
Françoise Vinel (Université de Strasbourg) travaille conjointement sur la Septante et sur les Pères grecs. Elle a publié le volume Ecclésiaste dans la collection de la Bible d’Alexandrie et, dans les Sources Chrétiennes, les Homélies sur l’Ecclésiaste de Grégoire de Nysse (SC 416) et les Questions à Thalassios de Maxime le Confesseur (SC 529, 554, 569).

 

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SC 612, Grégoire le Grand, Registre des Lettres, t. VII. L. XII-XIV

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Les lettres de Grégoire le Grand rassemblées dans les livres XII à XIV – les derniers de sa correspondance – retracent la fin de son pontificat, de septembre 601 au 12 mars 604, date de sa mort. Relations avec les souverains, successions épiscopales, enquête sur des violences physiques, cohabitations suspectes, conflits entre évêques, usurpation de siège, discipline dans les monastères, rapports avec les collaborateurs… On peut suivre ici, comme par une immersion dans les réalités de l’époque, l’activité du pape qui, bien que malade et inquiet de la présence lombarde, s’attache à remplir ses obligations.

Dans ces lettres, émanant de la chancellerie pontificale, l’empreinte de Grégoire est presque toujours perceptible et, à travers ces ultimes écrits du pape, se dessine un tableau au plus près de la vie des Églises au tournant des VIe et VIIe siècles, à la charnière de l’Antiquité tardive et du Haut Moyen Âge, par l’un des acteurs mêmes de cette histoire.

Ce volume complète ceux déjà parus dans la collection des Sources Chrétiennes, à savoir les tomes I (livres I-II, SC 370-371) et II (livres III-IV, SC 520).

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Commander

 

Marc Reydellet, professeur honoraire à l’Université de Haute-Bretagne (aujourd’hui Rennes 2), à qui l’on doit le tome II du Registre (SC 520), est l’auteur d’une importante monographie : La royauté dans la littérature latine de Sidoine Apollinaire à Isidore de Séville (Rome, École française de Rome, 1981) ; ses travaux portent sur Avit de Vienne, Venance Fortunat et Isidore de Séville.

Année 2020

SC 605, Hilaire de Poitiers, Commentaire sur les Psaumes, t. IV

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Les Commentaire sur les Psaumes 67-69 et 91 d'Hilaire de Poitiers poursuivent l'itinéraire proposé dans la deuxième cinquantaine du Psautier : il ne s'agit plus de conversion, comme dans la première cinquantaine, et il ne s'agit pas encore d'envisager le royaume du Père dans la gloire, comme dans le troisième, mais d'acquérir les vertus et de considérer avec un esprit purifié le royaume du Fils.

Les quatre psaumes ici commenté sont tous placés sous le signe de la résurrection. Le Psaume 67, surnommé le "Titan des Psaumes" en raison de sa difficulté, retrace l'histoire juive annonçant celle de l'Église, devenue comme immortelle par la résurrection du Christ. Dans le Psaume 68, Hilaire entend la voix du Christ lors de sa Passion, exprimant sa plein humanité -le théologie défend ici en même temps la divinité du Christ face à Arius - et anticipant sa victoire finale. Le Psaume 69 fait quant à lui mémoire du passé (la Passion) comme de l'avenir (la résurrection). Enfin, dans le titre du Psaume 91, le "sabbat" est vu comme une allégorie : alors que l'action divine et incessante, le "repos" de Dieu, c'est le Christ - et un sabbat éternel auquel l'homme se prépare sa vie durant.

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Échos de la prédication de l'évêque de Poitiers sur ce livre central pour le christianisme, ces traités partagent aussi, à l'évidence, sa profonde expérience personnelle. Ils sont pour la première fois intégralement traduits en français.

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Mgr Patrick Descourtieux travaille au service du Saint-Siège (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) et enseigne à l'Institutum Patristicum Augustinianum (Rome). Il a publié dans Sources Chrétiennes les Stromates III (SC 608), VI (SC 446) et le Quis dives salvatur (SC 537) de Clément d'Alexandrie ainsi que les tomes I (SC 515), II (SC 565) et III (SC 603) des Commentaires sur les Psaumes d'Hilaire de Poitiers.  

SC 608, Clément d'Alexandrie, Stromate III

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Dans le Stromate III, Clément complète et développe les réflexions sur le mariage qu'il a émises dans le Pédagogue et dans le livre II. Il critique ou combat des opinions qu'il considère comme hérétiques et qu'il répartit entre des courants licencieux et des partisans d'un rigorisme extrême. Sa défense du mariage s'efforce de définir une position médiane. Il déploie une méditation profonde et précise sur les textes des Évangiles et de l'apôtre Paul. Il est, dans nombre de cas, le seul témoin d'apocryphes ou de traités sur lesquels s'appuient ses adversaires. La tradition grecque non chrétienne, philosophique, est aussi présente dans le débat qu'il conduit.

Le Stromate III est un document essentiel pour l'histoire de la doctrine chrétienne concernant le couple humain.

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Alain Le Boulluec est Directeur d'études honoraire de l'École Pratique des Hautes Études, Section des Sciences religieuses ("Patristique et histoire des dogmes"). Il a déjà publié dans la collection Sources Chrétiennes les Stromates V et VII de Clément (SC 278-279 et 428).

Mgr Patrick Descourtieux travaille au service du Saint-Siège (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) et enseigne à l'Institutum Patristicum Augustinianum (Rome). Il a publié dans Sources Chrétiennes le Stromate VI (SC 446) et le Quis dites salvetur (SC 537) de Clément, ainsi que les tomes I (SC 515), II (SC 565), III (SC 603) et IV (SC 605) des Commentaires sur les Psaumes d'Hilaire de Poitiers.

Marcel Caster (1897-1949), maître de conférences à la faculté des Lettres de Toulouse, est l'auteur d'une thèse sur Lucien et la  pensée religieuse de son temps (1937). Dans la collection Sources Chrétiennes, il a aussi traduit le Stromate I de Clément (SC 30).

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SC 609, Actes et passions des martyrs militaires africains
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Afrique du Nord, fin IIIe – début IVe siècle. À l’aube de la persécution de Dioclétien, une purge vise les chrétiens dans l’armée. Cinq soldats sont ainsi amenés à se déclarer chrétiens après avoir, au nom de leur foi, refusé d’exécuter des ordres : Maximilien de Théveste, jeune recrue ; le centurion Marcel de Tingis ; Cassien de Tingis, greffier au procès de Marcel ; le vétéran Typasius de Tigava, devenu moine ; enfin, Fabius de Césarée de Maurétanie, jeune porte-enseigne. Tous seront jugés, condamnés à mort, puis exécutés.
S’inscrivant dans la tradition plus ancienne du traité Sur la couronne (De corona) de Tertullien, les Actes et Passions de ces cinq martyrs les campent en héros, selon les codes hagiographiques et littéraires, tout en relatant de manière assez fiable la procédure judiciaire, les faits et les propos. Reflétant la vie et la spiritualité des chrétiens d’Afrique à cette époque, ils sont significatifs aussi des rapports entre l’État et la religion : à cet égard, ils constituent une première théorisation d’une forme de neutralité religieuse de la sphère politique, entre le domaine du citoyen (ou du soldat) et celui du croyant. Le conflit naît, pour le soldat chrétien, de la rivalité entre religion citoyenne (ou impériale) et religion personnelle, entre culte de l’empereur et culte de Dieu, entre appartenance à l’armée et appartenance à la communauté chrétienne.

 

Juri Leoni, ofm, a obtenu son doctorat à l’Institutum Patristicum Augustinianum de Rome ; il est actuellement membre du Collegium Sancti Bonaventurae – International Center for Franciscan Studies and Research et professeur invité de Patrologie à la Pontificia Universitas Antonianum de Rome.


Paul Mattei, professeur émérite à l’Université Lumière-Lyon 2 et professeur invité à l’Augustinianum, à Rome, est spécialiste de la littérature latine ancienne – en particulier de Tertullien, dont il a édité Le mariage unique et, en collaboration, Le voile des vierges et De l’âme (SC 343, 424 et 601).

SC 610, Vie de sainte Geneviève

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Geneviève, au début du Ve siècle, choisit de consacrer sa vie à Dieu : encouragée par l'évêque Germain d'Auxerre, elle meneuse vie de prière et de charité au moment où les rois francs prennent le pouvoir en Gaule du Nord. Geneviève s'intéresse à tout ce qui touche ses contemporains : les angoisses de la guerre, les difficultés du ravitaillement, les raids humiques, mais aussi les fièvres du nourrisson et la pluie qui gêne la moisson ; elle soulage tous les mots d'autrui par sa puissante intercession. La vie de cette femme paraît à ceux qui l'ont connue un tel modèle de foi et d'ascèse qu'un premier biographe la met par écrit dans les vingt ans qui suivent sa mort : Geneviève a désormais une Vie qui proclame sa sainteté, puis une deuxième, destinée aux cercles aristocratiques francs (VIe s. ?), puis une troisième, pour rappeler aux temps carolingiens qui fut la sainte mérovingienne... Chaque nouvelle Vie de Geneviève est à la fois un témoignage sur une croyante et une source sur la société médiévale qui raconte son histoire.

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Marie-Céline Isaïa, maître de conférences habilitée à diriger des recherches de l'Université Jean-Moulin Lyon3 et membre junior de l'IUF, consacre ses recherches au sein du laboratoire CIHAM - UMR 5648 à l'histoire intellectuelle et sociale du haut Moyen Âge.

Florence Bret est agrégée de Lettres Classiques, doctorat à l'Université Lyon 3. Elle prépare une thèse sur les Vies de saints latines écrites entre le Ive et le VIe siècle.

SC 611, Ambroise de Milan, Elie et le jeûne

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Au début du carême, sans doute vers 389, l'évêque de Milan prêche sur fond d'une crise économique et sociale dont il est un analyste très perspicace. De sa prédiction, il tire ce petit traité en trompe-l'œil : Élie, mentionné dans la lecture du jour, semble très vite "congédié" par l'orateur au profit d'un sujet plus directement pastoral, le jeûne. Des ce texte d'architecture soignée, tout en crescendo, Ambroise développe une apologie du jeûne, pour mieux l'opposer à son antithèse, l'ebrietas, dont il brosse un tableau haut en couleurs. Le traité culmine dans une présentation du jeûne comme préparation à la vie céleste, propre à mener les catéchumènes au baptême lors de la fête de Pâques.

 

Ce texte, ici donné dans une édition critique nouvelle, est un document de grande valeur pour la connaissance des pratiques ascétiques et de l'histoire sociale. Mais il intéressera aussi, par ses qualités littéraires, et notamment ses descriptions de la vie à Milan dans les milieux privilégiés, tout lecteur désireux de goûter la verve d'un écrivain  de talent.

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Aline Canellis, professeur de langue et littérature latines à l'Université de Lyon (UJM - Saint-Étienne), est membre du laboratoire HiSoMA et de l'Académie Ambroisienne de Milan. Elle a édité en 2012 un colloque international consacré à la Correspondance d'Ambroise.

Année 2019

SC 607, Libératus de Carthage, Abrégé de l'histoire des nestoriens et des eutychiens

Écrit par Libératus, diacre de Carthage, ce Breviarium traite en 24 chapitres des controverses christologiques en Orient, depuis la prédication de Nestorius jusqu'à la promulgation du 1er édit de Justinien contre les Trois Chapitres (428-544). Condensé original d'informations ecclésiastiques d'une richesse rare, ce récit, composé en latin sans doute peu avant 566, forme un objet historiographique plutôt insolite. Libératus ne semble pas toujours tenir la concision de l'"abrégé" pour une exigence première.

Ici traduit pour la première fois en français, l'Abrégé constitue une source majeure et une clé nouvelle pour comprendre cette période mouvementée du christianisme ancien.

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Philippe Blaudeau, Professeur en histoire romaine à l'Université d'Angers, est l'auteur de nombreux travaux sur le christianisme tardo-antique.

Le Frère François Cassingena-Trévedy, moine de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé, est maître de conférences à l'Institut Catholique de Paris. Il a publié dans la collection Sources Chrétiennes plusieurs œuvres d'Éphrem.

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Date de parution : octobre 2019

35 €

SC 606, Grégoire de Nysse, Trois oraisons funèbres et Sur les enfants morts prématurément

Face au thème de la mort, Grégoire de Nysse s'est exprimé aussi bien comme pasteur et prédicateur que comme philosophe et théologien. Certaines occasions étaient solennelles. Les trois oraisons funèbres de ce volume ont en effet été prononcées à Constantinople, en présence de l'empereur Théodose. La première porte sur Mélèce d'Antioch  qui présidait en mai 381 le concile de Constantinople I, la deuxième sur l'opératrice Flacilla et la troisième sur Pulchérie, la fille de l'empereur. 

Le traité Sur les enfants morts prématurément approfondit la question du sort des défunts en s'attaquant à un problème fréquemment traité par les auteurs païens : comment justifier l'inégalité des vies humaines, la longue vie des méchants et la mort précoce des enfants ? Grégoire répond, comme les stoïciens, en se référant à la providence et à la finalité universelle, mais son explication en appelle surtout à la capacité de l'âme de comprendre Dieu.

 

Pierre Maraval est Professeur émérite d'histoire des religions de l'Université Paris IV-Sorbonne. Il a publié des éditions et traductions de nombreux textes anciens et plusieurs ouvrages sur l'histoire du christianisme des premiers siècles et de l'Antiquité tardive.

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Date de parution : octobre 2019

29 €

SC 604, Thimothée, Sur la Pâque

Découvert dans un manuscrit de Montpellier, le Livre de l'évêque Thimothée sur la Pâque est une source inédite d'une richesse exceptionnelle sur un sujet mal connu et complexe : les controverses pascales du début du IVe siècle en Orient. Cette lettre pastorale, rédigée en grec par un certain évêque Thimothée à une communauté non identifiable, et transmise en latin, constitue une source de premier plan concernant quatre déviances relatives aux célébrations de Pâques, déviances dont elle atteste la présence en Anatolie dans le premier quart du Ive siècle : l'une d'entre elles n'avait même jusqu'ici jamais été répertoriée. À travers elles, l'auteur laisse aussi entrevoir une situation politique complexe, que de soit dans les relations entre communautés chrétiennes , entre chrétiens et juifs, ou encore entre christianisme et administration civile.

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Pierre Chambert-Protat, membre de l'École française de Rome est l'auteur d'une thèse sur Florus de Lyon (EPHE - Lyon 2, 2016) et a publié plusieurs ouvrages sur cet auteur et sur la période carolingienne.

Camille Gerzaguet, maître de conférences en langue et littérature latines  l'Université Paul Valéry - Montpellier 3, a publié sa thèse dans la collection (Ambroise de Milan, La fuite du siècle, SC 576), ainsi que plusieurs travaux sur Florus de Lyon et sur les traditions exégétiques et philosophiques chez les Pères latins.

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Date de parution : novembre 2019

24 €

SC 603, Hilaire de Poitiers, Commentaire sur les Psaumes, III

Les Psaumes 62 à 66, commentés par Hilaire de Poitiers vers 360, appartiennent à la deuxième cinquantaine des Psaumes (51 à 100) qui, selon l'auteur, fait accéder l'âme, une fois la conversion réalisée et le baptême reçu, à la pratique de la justice. Sur le chemin du bonheur en Dieu tracé par l'Esprit dans les Psaumes, cette deuxième étape est destinée à faire entrer dans le royaume du Fils, avant le passage dans le royaume du Père que célèbrera la troisième cinquantaine (101 à 150).

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Mgr Patrick Descourtieux travaille au service du Saint-Siège (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) et enseigne à l'Institutum Patristicum Augustinianum (Rome). Il a publié dans Sources Chrétiennes le Stromate VI (SC 446) et le Quis dives salvatur (SC 537) de Clément d'Alexandrie ainsi que les tomes I (SC 515) et II (SC 565) des Commentaires sur les Psaumes d'Hilaires de Poitiers.

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Date de parution : juin 2019.

30 €

SC 602, Jérôme, Commentaire sur Daniel

Avec cette oeuvre composée en 407, Jérôme est le premier commentateur latin de Daniel. Ce livre prophétique rédigé en hébreu, en araméen et en grec n'a pas manqué d'intéresser ce spécialiste de la Bible, lui permettant d'exercer ses talents de traducteur et d'examiner, à la suite d'Origine, la canonicité du texte.

Souhaitant se démarquer de ses ouvrages précédents sur les Douze petits prophètes, le moine de Bethléem a tenté ici une nouvelle méthode exégétique, marquée par la brièveté et par un commentaire "à intervalles" ; il s'est ainsi concentré sur les seuls versets qui lui paraissaient les plus importants, en particulier ceux annonçant la venue de l'Antichrist ou concernant la prophétie des soixante-dix semaines.

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Régis Courtray est maître de conférences en langue et littérature latines à l'Université Toulouse 2 - Jean Jaurès. Spécialiste de Jérôme, il a publié Prophète des temps derniers. Jérôme commente Daniel (Paris 2009).

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Date de parution : juin 2019.

55 €

SC 601, Tertullien, De l'âme

Composé vers 210-211, le traité De l'âme de Tertullien est l'œuvre fondatrice d'un genre littéraire dans la littérature chrétienne. Se démarquant de Platon et se référant au stoïcisme, le polémiste latin s'y oppose aux tenants (gnostiques) de la préexistence et de la transmigration de l'âme. Parmi bien d'autres traits originaux, il défend notamment sa ”corporéité” - il crée aussi tout un vocabulaire nouveau - qui font de l'oeuvre un écrit sans précédent. Nourri des traditions médicales de son temps, il s'intéresse également à l'animation et au développement de l'embryon, au sexe de l'âme, au rapport de celle-ci avec le corps, et aux rêves. Théologien, il s'interroge sur la mort et sur le destin de l'âme après la mort.

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Jérónimo Leal, spécialiste de Tertullien, est professeur titulaire de patrologie et directeur du Département d'histoire de l'Église à l'Université santa Croce, à Rome, et professeur invité à l'Institutum patristicum Augustinianum.

Paul Mattei, professeur émérite à l'Université Lumière-Lyon 2 et professeur invité à l'Institutum patristique Augustnianum, à Rome, est spécialiste de la littérature latine ancienne - en particulier de Tertullien, dont il a édité Le mariage unique et, en collaboration, Le voile des vierges (SC 343 et 424).

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Date de parution : novembre 2019

Prix : 45 €

SC 599, Athanase d'Alexandrie, Traités contre les ariens, t. II.

Les trois Traités contre les ariens d'Athanase, rédigés vers le milieu du IVe siècle, sont non seulement la plus grande œuvre théologique qu'il nous a laissée, mais l'une des pièces majeures du grand débat trinitaire du temps. Arius faisait du Fils de Dieu la première des créatures, et non l'égal du Père. Athanase prend au sérieux cette position et entreprend, l'un des tout premiers, de la démontrer pièce par pièce. Reprenant tout le dossier biblique sur lequel Arius s'appuyait, il réinterpréter chaque verset et montre les enjeux du débat : si le Fils venu nous sauver n'est pas Dieu, alors nous ne sommes pas sauvés. Tout en réfutant Arius avec véhémence, Athanase construit une catéchèse biblique et dogmatique très cohérente, dans la ligne d'Irénée et d'Origine.

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Charles Kannengieser (1926-2018) était professeur émérite à l'Université Concordia (Montréal), après avoir enseigné à paris et aux États-Unis. Spécialiste d'Athanase, auquel il a consacré plusieurs livres, il avait publié dans la collection son traité Sur l'incarnation du Verbe (SC 199).

Adriana Bara, professeure à l'Université Concordia (Montréal), est Directrice générale du Centre canadien d'œcuménisme.Lucian Dincã a consacré sa thèse à Athanase : le Christ et la Trinité chez Athanase d'Alexandrie (Cerf, 2012). Il dirige l'École doctorale de théologie et sciences religieuses à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Bucarest, ainsi que la bibliothèque byzantine du Centre oecuménique ”saint pierre et Saint André” de Bucarest.

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Date de parution : octobre 2019

Prix : 45 €

SC 598, Athanase d'Alexandrie, Traité contre les ariens, t. I

Les trois Traités contre les ariens d'Athanase, rédigés vers le milieu du IVe siècle, sont non seulement la plus grande œuvre théologique qu'il nous a laissée, mais l'une des pièces majeures du grand débat trinitaire du temps. Arius faisait du Fils de Dieu la première des créatures, et non l'égal du Père. Athanase prend au sérieux cette position et entreprend, l'un des tout premiers, de la démontrer pièce par pièce. Reprenant tout le dossier biblique sur lequel Arius s'appuyait, il réinterpréter chaque verset et montre les enjeux du débat : si le Fils venu nous sauver n'est pas Dieu, alors nous ne sommes pas sauvés. Tout en réfutant Arius avec véhémence, Athanase construit une catéchèse biblique et dogmatique très cohérente, dans la ligne d'Irénée et d'Origine.

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Charles Kannengieser (1926-2018) était professeur émérite à l'Université Concordia (Montréal), après avoir enseigné à paris et aux États-Unis. Spécialiste d'Athanase, auquel il a consacré plusieurs livres, il avait publié dans la collection son traité Sur l'incarnation du Verbe (SC 199).

Adriana Bara, professeure à l'Université Concordia (Montréal), est Directrice générale du Centre canadien d'œcuménisme.Lucian Dincã a consacré sa thèse à Athanase : le Christ et la Trinité chez Athanase d'Alexandrie (Cerf, 2012). Il dirige l'École doctorale de théologie et sciences religieuses à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Bucarest, ainsi que la bibliothèque byzantine du Centre oecuménique ”saint pierre et Saint André” de Bucarest.

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Date de parution : octobre 2019

Prix : 32 €

Année 2018
SC 600, Cyrille d'Alexandrie, Commentaire sur Jean, Livre I

Cyrille d’Alexandrie nous a légué l’un des plus gros et des plus riches commentaires sur l’Évangile de Jean que l’Antiquité chrétienne ait produits. Il commente, verset par verset, l’intégralité du quatrième évangile, avec une attention permanente à ses dimensions trinitaire, christologique et sotériologique. On voit s’y déployer ses grandes intuitions : tout ce que fait Jésus, c’est le Verbe qui le fait ; en lui c’est Dieu qui naît, Dieu qui souffre, Dieu qui sauve. Peu de théologiens ont autant que lui le sentiment de la présence de Dieu au monde, un Dieu tout puissant qui accepte en Jésus de recevoir ce qu’il a toujours possédé : l’adoption filiale, l’Esprit, la Vie même.

Le livre I (sur douze) publié dans ce premier volume commente les versets 1 à 29 du premier chapitre. Tout en cherchant à montrer constamment contre les ariens que Jean atteste la divinité du Verbe, Cyrille dépasse une visée purement polémique pour montrer la richesse du texte johannique et sa singularité d’évangile du Verbe.

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Bernard Meunier, chercheur au CNRS, a consacré sa thèse à Cyrille (Le Christ de Cyrille d'Alexandrie, Beauchesne 1997) et a participé à la traduction des Lettres vestales du même Cyrille dans la collection (SC 372, 434).

SC 597, Alcuin, Lettres, tome I

Riche de près de 300 pièces, la correspondance d’Alcuin, conseiller de Charlemagne et, à partir de 796, abbé de Saint-Martin de Tours, est sans équivalent à cette époque. Recueillie par son ami Arn, archevêque de Salzbourg, la première collection, comprenant vingt pièces, est ici éditée avec un nouveau texte critique et traduite pour la première fois en français. Datable de 799, c’est la seule qui ait été établie du vivant du maître d’oeuvre de la réforme carolingienne.

Adressées à Arn, à des moines, à des élèves ou à d’anciens élèves, à Charlemagne lui-même ou à la reine Edilthrude, ces vingt lettres illustrent divers genres : consolation, précis exégétique, manuel pastoral, miroir du prince ou de l’évêque, et même « tombeau ». Le clerc anglo-saxon y fait la part belle à la Bible, à la poésie, tout en s’inspirant de Jérôme, d’Augustin, bien sûr, de Grégoire le Grand plus encore.

Mais c’est surtout sa capacité à réagir à une situation nouvelle – la résurgence d’une hérésie, l’apparition de certaines pratiques – et à être un homme de son temps, soucieux d’une évangélisation pacifique des païens, de l’éducation des enfants, de la promotion des laïcs et des prêtres, de l’intégrité des évêques, du rôle majeur qu’un souverain comme Charlemagne peut jouer, qui fait l’attrait principal de ces Lettres.

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Christiane Veyrard-Cosme est professeur de langue et littérature latines à l'Université Sorbonne-Nouvelle - Paris ". Elle a publié de nombreux ouvrages, en particulier sur Alcuin : Tacitus nuntius. Recherches sur l'écriture des Lettres d'Alcuin (730 ? - 804) et La Vita béate alcuin i (IXe s.) : les inflexions d'un discours de sainteté (Institut d'Études Augustiniennes, 2013 et 2017).

SC 596, Grégoire de Nysse, Homélies sur le Notre Père

Je suis un paragraphe. Cliquez ici pour ajouter votre propre texte et me modifier. C'est facile.

Les Homélies sur le Notre Père de Grégoire de Nysse constituent une œuvre majeure sur la "prière du Seigneur". Cette série de cinq homélies, qu'il faut situer non au début de la carrière de Grégoire mais dans ses dernières années, a coonu une grande postérité, notamment la magnifique "hymne à la prière" de l'Homélie 1.

A la fois prédication pastorale et exégèse de chacune des phrases du Notre Père - avec des variantes -, elles mettent en lumière l'adoption filiale des chrétiens et présentent la prière comme une conversation avec Dieu. Elles dénoncent aussi le "blabla" des prières creuses, en prônant un ascétisme allié au souci des plus pauvres. Leur nouveauté est plus marquante encore sur la nature du pain "quotidien", sur la venue de l'Esprit Saint comme règne de Dieu, sur le "Mauvais" comme Tentation personnifiée.

Christian Boudignon est maître de conférences en langue et littérature grecques à l'Université d'Aix-Marseille et chercheur au Centre Paul-Albert Février. Il a publié l'édition critique de la Mystagogie de Maxime le Confesseur en 2011.

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Matthieu Cassin est chargé de recherche à l'Institut de recherche et d'histoire des textes. Spécialiste de Grégoire de Nysse, il a notamment publié en 2012 L'écriture de la controverse chez Grégoire de Nysse. Polémique littéraire et exégèse dans le Contre Eunome.

Josette Seguin (1928-2006), chargée de cours à l'Université catholique de l'Ouest (Angers), a soutenu sa thèse en 2001 sur les présentes Homélies.

SC 595, Jean Chrysostome, Panégyriques de martyrs, tome 1

Les cinq éloges de martyrs réunis dans le présent volume ont été prononcés par Jean Chrysostome (v. 349-407) à Antioche entre 386 et 397. Comme les deux textes consacrés au martyr Babylas (publiés en SC 362), ils portent témoignage du rôle exceptionnel joué par la métropole syrienne dans le développement et la diffusion du culte des martyrs au IVe siècle. Antioche possédait en effet de très nombreux martyria et accueillait des martyrs venues d'ailleurs, tels Romain, Julien, Barlaam et des martyrs égyptiens.

Ces panégyriques, présentés ici avec une nouvelle édition critique, sont à situer dans leur contexte liturgique, mais aussi historique : ainsi, l'homélie sur Juventin et Maximim témoigne de l'opposition des chrétiens, en 362-363, à la réforme religieuse de l'empereur Julien.

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Nathalie Rambault est l'auteur d'une thèse de doctorat, soutenue en décembre 1999 à l'Université de Limoges. Elle a édité plusieurs textes de J. Chrysostome et de Sévérien de Gabala.

Pauline Allen, Fellow of the Australian Academy of Humanities et Fellox of the British Academy, est Professeur à l'Australian Catholic Universituy de Brisbane et directrice du Centre for Early Christian Studies. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles sur des auteurs chrétiens du IVe au VIIe siècle.

SC 594, Martin de Braga, Oeuvres morales et pastorales

Sources importantes sur l'Espagne à l'époque wisigothique et sur l'Église du royaume suève au milieu du VIe siècles, les oeuvres de l'évêque Martin de Braga sont ici traduites pour la première fois en français, dans leur quasi totalité.

Martin, né en Pannonie, après une longue pérégrination en Orient exerce son apostolat (552-579) en Galice, dans un royaume "barbare" situé à l'extrémité nord-ouest de la péninsule ibérique : après y avoir fondé le monastère de Dumium, il devient évêque de Braga, puis métropolitain de la province, où il jouit d'un grand prestige auprès de ses collègues évêques et du jeune roi catholique Mir.

C'est à ce dernier qu'il adresse la Règle de la vie vertueuse, sorte de "miroir" du prince chrétien idéal, au centre du "plan d'évangélisation" que semble suivre son oeuvre, écrite en latin : d'abord, trois traités ou sermons moraux fondés sur la loi naturelle (Pour repousser la jactance, De l'orgueil, De la colère), puis, après la Règle, une Exhortation de l'humilité, en tête d'un second groupe d'écrits pastoraux fondés sur la li divine (Réformer les paysans, De la triple immersion, De la Pâque), couronné par trois poèmes de belle facture, dont un Epitaphium qu'il s'est composé lui-même.

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Jean-François Berthet et Guy Sabbah ont enseigné le latin à l'Université Lumière-Lyon 2.

Laurent Angliviel de la Beaumelle a enseigné l'histoire ancienn à l'Université de Picardie.

SC 593, Jérôme, Douze homélies sur des sujets divers

A côté des Homélies sur les Psaumes ou des Homélies sur Marc, dont l'unité se constitue autour du livre biblique commenté, ces douze Homélies sur des sujets divers témoignent des différentes facettes de la prédication de Jérôme à Bethléem. On y retrouve certes le savant exégète, attentif à souligner les traits majeurs et l'enseignement spirituel qu'on peut tirer de la lecture du jour. On y perçoit également l'enthousiasme du chrétien lors de la célébration des grandes fêtes de l'année liturgique -Noël, Épiphanie- et singulièrement au jour de Pâques, ce "huitième jour" qui inaugure les temps nouveaux. On y entend surtout le supétieur du monastère qu'il a fondé s'adresser spécifiquement à ses moines pour leur rappeler, chaque fois qu'il est possible et dans deux homélies qui leur sont plus particulièrement consacrées, les exigences du "saint propos" qu'ils ont librement choisi et auquel il ne leur appartient plus de renoncer.

C'est ainsi un Jérôme, certes sévère et rigoureux, mais aussi fraternel et soucieux des besoins de son auditoire, qui se découvre ici.

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Professeur agrégé de Lettres classiques, Jean-Louis Gourdain a enseigné longtemps en second cycle, puis en classes préparatoires littéraires au lycée Jeanne-d'Arc de Rouen. A présent il donne des cours de latin, grec et patristiques au Centre Théologique Universitaire de cette ville. Ses travaux portent sur l'exégèse et la prédication de Jérôme, auquel il a consacré sa thèse de doctorat et dont il a édité, en 2005, les Homélies sur Marc dans la collection (SC 494).

L'A. A. S. C. d'intérêt général et reconnue d'utilité publique, avec son statut d'organisme non lucratif  ne peut pas vendre ses œuvres. Les commandes de livres de la collection Sources Chrétiennes doivent être passées sur le site des Éditions du Cerf.

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